“La Fin du Monde a longtemps ete un sujet tabou, fleurant bon le fanatisme sectaire ou l’obscurantisme. Meme les religieux n’osaient plus guere y faire allusion. Trois faits majeurs, pourtant, conduisent a reviser cette attitude : depuis Hiroshima, tous les hommes, gens ordinaires ou grands scientifiques, savent que l’humanite est capable de detruire la vie sur la terre. Depuis peu, on sait aussi que celle-ci peut etre aneantie par la pollution, un changement climatique ou une collision avec une meteorite. La “fin du Monde” est desormais percue comme ineluctable a long terme, probable a moyen terme, possible dans quelques annees. Au Moyen Age, et meme des la naissance du christianisme, les hommes vivaient avec cette certitude de la “Fin des Temps” annoncee par les textes sacres : la creation avait eu un debut, elle aurait donc une fin, aussi ineluctable pour l’humanite que la mort pour chaque individu, a cette epoque comme a la notre. Avec apprehension sans doute, mais sans terreur. Leur attente inquiete, en effet, etait aussi une esperance, celle de la victoire du Christ revenu sur les forces du mal incarnees par l’Antechrist, qui devait d’abord paraitre. Il convenait donc de scruter les signes de son apparition.” Resumen obtenido de la pagina dedicada a Jean Flori
Lugar de publicacion original: Paris